La «fantaisie politique» du double récipiendaire du grand prix du théâtre de l’Académie français, intitulée De Gaulle apparaît en songe à Emmanuel Macron est à l’affiche du théâtre Dejazet à partir du 4 février.
La nuit est tombée depuis longtemps sur le palais de l’Élysée. Ayant choisi de s’offrir un moment de détente en se plongeant dans la lecture d’un roman, et soucieux de ne pas réveiller Brigitte, Emmanuel Macron, en pyjama et robe de chambre, prend place dans un petit salon du rez-de-chaussée, proche des appartements privés. Au bout de quelques instants, il s’assoupit, et se réveille brutalement quand le fantôme du général de Gaulle apparaît devant lui…
Le début de la nouvelle pièce de Jean-Marie Besset justement intitulée : De Gaulle apparait en songe à Emmanuel Macron. Ce dialogue imaginaire, à l’affiche du Dejazet à partir du 4 février, est présenté par son auteur comme une « fantaisie politique ». Soucieux toutefois de s’inspirer de faits authentiques, Besset s’est plongé dans des livres d’histoire et dans des journaux d’aujourd’hui, avant d’entamer l’écriture des premiers dialogues. Ainsi confronté à un illustre prédécesseur qui lui demande des comptes sur l’état de la France par rapport à sa place dans le monde, l’actuel Chef de l’État s’épanche entre autres, sur les années difficiles qu’il vient de vivre, entre les gilets jaunes et la pandémie, la complexité de ses relations avec la Russie et l’Allemagne, et celle de l’équilibre du monde en fonction de la politique de la Chine, du Japon ou des Etats-Unis. L’homme du 18 juin lui répond en rappelant ses combats sur le terrain pendant la première guerre mondiale, mais aussi d’autres menés en coulisses entre 1940 et 1944, en particulier lorsque Roosevelt et Churchill n’ont pas jugé bon de l’informer à l’avance, du Débarquement en Normandie. Évoquant ses successeurs, de Giscard à Chirac en passant par Mitterrand, il parle d’une « sacrée bande de fifrelins ». S’informant enfin de l’évolution technologique de notre planète , d’internet au téléphone portable, il ne dissimule pas sa surprise à propos de termes qu’il qualifie de « charabia ».
